Nous nous entretenons avec Nicolas pour décortiquer les coulisses de ce projet ambitieux : comment adopter une démarche plus responsable et optimiser au maximum un site développé avec Elementor, afin d’allier performance, autonomie d’édition et impact environnemental maîtrisé, tout en restant fidèle à l’identité d’une ONG majeure.
Pourquoi Surfrider France a-t-elle choisi de refondre son site web sous une approche d’éco-conception ?
Quand une association aussi engagée que Surfrider France décide de refondre son site web, la mission dépasse largement la technique. Il s’agissait de repenser un outil au service d’une cause : protéger l’Océan et le littoral, sensibiliser, et donner envie d’agir.
Chez Galopins, nous avons eu la chance de les accompagner dans cette belle aventure.
Quels étaient les principaux défis techniques et environnementaux du projet ?
Surfrider, c’est plus de 30 ans d’actions pour l’Océan. Leur site, refondu un an plus tôt, n’avait pas atteint ses objectifs : trop rigide, peu évolutif et énergivore.
Leur besoin était clair : un site plus “malléable”, plus sobre en énergie et plus fidèle à leur nouvelle identité et leur engagement.
Nous avons donc conçu un environnement à la fois moderne, accessible et le plus respectueux possible de son empreinte carbone, avec une attention particulière portée à la prise en main du site par leurs équipes.

Pourquoi avoir opté pour Elementor comme solution de création de site ?
Le précédent site, développé sur Gutenberg, laissait peu de liberté aux équipes de communication de Surfrider. Chaque mise à jour nécessitait un passage par un développeur, ce qui freinait la diffusion des campagnes et actualités.
Nous pouvons dire qu’ Elementor change la donne.
Nous avons bâti une base solide et modulable, un design system cohérent et une librairie de blocs sur mesure, pour permettre à Surfrider de gérer son site en totale autonomie.
Comment Elementor a-t-il permis de renforcer l’autonomie et la flexibilité des équipes ?
Formées à l’outil, les équipes peuvent aujourd’hui :
- Créer de nouvelles pages sans dépendance technique,
- Adapter les parcours selon leurs actions ou événements
- Garder la main sur la mise en page tout en respectant la charte graphique.
Une “vague” de fraîcheur pour toute l’équipe !
Lucie Leteurtre chargée de projet marketing de Surfrider France est même en train de refondre elle-même le site de surfrider.eu sur la base Elementor que nous avons mis en place pour surfrider.fr, et ça sans notre aide !
Comment avez-vous intégré l’éco-conception et la sobriété numérique dans le processus de création ?
Dès le départ, nous avons intégré une démarche d’éco-conception web. Pas comme une option, mais comme un pilier.
Avant de lancer le projet, nous avons défini plusieurs indicateurs de performance environnementale : poids moyen des pages, type d’hébergement, temps de chargement, etc.
Pour les diagnostics, nous avons choisi Website Carbon et Ecograder, deux outils adaptés aux sites conçus avec un page builder. Leur approche prend mieux en compte la structure générée par Elementor, là où Ecoindex a tendance à pénaliser ce type d’architecture.
Notre mission : alléger sans brider la créativité.
Qui a dit qu’un site éco-conçu n’était pas créatif ?

Quelles optimisations concrètes ont permis d’améliorer la performance et réduire l’empreinte carbone du site ?
- Optimisation des médias en amont sans extension tierce,
- Formats modernes (WebP, AVIF, SVG),
- Suppression des contenus obsolètes
- Cache et compression du CSS, JS,
- Hébergement via un fournisseur vert.
Et l’éco-conception ne s’est pas arrêtée au code : les illustrations ont été pensées légères, les visuels épurés, les animations mesurées. Même du côté de Surfrider, les pratiques internes ont évolué vers plus de sobriété numérique.
Comment avez-vous repensé l’identité visuelle et l’expérience utilisateur ?
Ce projet, c’est aussi l’occasion de faire évoluer la charte graphique de Surfrider.
Nous avons retravaillé la direction artistique pour moderniser l’image tout en préservant son ADN engagé et positif.
Palette de couleurs harmonieuses, des typographies lisibles pour des messages efficaces et un travail d’illustrations sur-mesure et presque poétique (avec un travail sur le grain qui fait écho aux sables et apporte une douceur particulière) réalisées par notre Directrice Artistique Manon Riquart.
Le tout vient “habiller” le message de la Fondation, refléter la force du collectif et servir le propos sans jamais le surcharger. L’ensemble se veut clair, vivant et engageant.

As-tu rencontré des limites dans ta démarche ?
L’écoconception avec Elementor a bien sûr ses limites : l’éditeur peut produire plus de complexité de page qu’un site entièrement sur mesure. Mais cela n’empêche pas d’obtenir un site léger, maîtrisé et durable, dès lors qu’on travaille avec méthode.
Ce qui compte, ce sont les bonnes pratiques : optimiser les médias, construire en blocs modulaires, limiter le superflu et rendre les équipes autonomes pour faire évoluer le contenu sans dépendance technique.
L’équilibre se trouve là : un site qui vit, qui reste fidèle à sa mission, et dont l’impact environnemental est réellement pris en compte.
Quelles leçons tirez-vous de ce projet autour de la durabilité et de la conception modulaire ?
Cette refonte, c’est la rencontre entre performance, autonomie et responsabilité.
Un projet très enrichissant, avec une équipe Surfrider impliquée, curieuse et pleine d’énergie ! Coucou Lucie Leteurtre 🙂
Merci Nicolas pour ce partage.
Ce projet montre qu’il est possible de créer des sites évolutifs et responsables, sans sacrifier l’esthétique ni l’expérience.
Une approche qui, on l’espère, inspirera d’autres refontes engagées.
Découvrir l’agence Galopins : https://galopins.com
Voir le site Surfrider France : https://surfrider.fr